L’exposition L’allégorie des gravats regroupe une sélection d’œuvres récentes qui mettent en lumière la notion d’aménagement paysager comme vecteur de patrimoine vivant. Ces allégories paysagères nous invitent à envisager la mise en valeur des espaces vécus comme une forme de résistance silencieuse à l’effacement total du récit d’un lieu.
Les gravats — ces débris de construction, restes de matériaux, objets cassés ou oubliés — peuvent sembler insignifiants à première vue, mais ils sont en réalité de puissants révélateurs du passé d’un lieu abandonné. Ils portent avec eux une mémoire matérielle et symbolique, questionnant nos modes de vie, notre rapport au temps, à la mémoire et à la place que nous accordons aux lieux.
Soudainement le débris devient précieux. Il nous révèle ce que nous oublions, la manière dont nous effaçons notre propre histoire, parfois sans le vouloir. À travers ces collages tantôt ludiques, tantôt chargés de symboles culturels régionaux, je recompose un récit autour de notre rapport utilitaire, parfois éphémère à l’espace, au renouvellement constant, à la démolition plutôt que la transformation.