Nathalie Sanche
Du 6 juin au 20 octobre 2024
Sculpture de papier
L’exposition Le secret de la chrysalide est une installation ni abstraite ni figurative, créée en deux parties, consacrée au symbolisme de la transformation de la chrysalide.
À l’étage, les feuilles de polymère tournées se transforment en volumes évoquant des nymphes à l’état de gestation. Ces bas-reliefs aux formes sinueuses et ondées incarnent des chrysalides à l’allure immobile et calme... Cependant, c’est une véritable révolution qui se trame à l’intérieur des cocons. C’est dans cet état d’agitation tranquille que Sanche souhaite nous entraîner dans un processus de dépassement de la représentation visuelle et faire susciter un questionnement nouveau, une poésie.
Dans la salle du rez-de-chaussée, le public est amené à plonger à l’intérieur de la métamorphose, dans un portail lumineux où il circule et observe les nervures, les espaces intermembranaires. Les sculptures sont formées de longues tiges d’aluminium cintré dont les formes géométriques en ogives et circulaires apparaissent et disparaissent lorsque le spectateur se meut dans la salle. Les œuvres, décuplées en rayonnements électromagnétiques, s’exhibent tout en couleurs sur les murs.
«Ces installations existent pour démontrer quelque chose d’intangible, afin de susciter de nouvelles perceptions […]. Une manifestation, pour exister, ne serait-ce qu’un instant, dans l’éternité, dans la beauté de la transformation de la chrysalide en papillon.»
Sculptrice professionnelle, Nathalie Sanche vit et travaille dans les Cantons-de-l’Est depuis une vingtaine d’années. L'artiste, dont la pratique concerne particulièrement le travail des métaux, est d’abord reconnue pour ses œuvres créées en duo avec l’artiste ébéniste Angelo Sorrentino, lesquelles ont été récompensées par de nombreux prix et bourses. En 2015, Sanche termine des études en psychologie et en théologie à l’Université de Sherbrooke et s’intéresse alors à un autre médium artistique : le papier. La légèreté, le silence et la douceur de ce matériau amènent l'artiste dans une toute nouvelle direction : l’installation éphémère. En 2020, la sculptrice revient à son médium de prédilection, l’aluminium, sous forme de longues tiges qu’elle cintre, plie et agence pour créer des installations extérieures de grande ampleur. Expérimentant une diversité de matières et de techniques, Sanche enrichit et renouvelle constamment sa pratique sculpturale. Abondamment exposée au Canada et aux États-Unis, son travail a notamment fait l’objet des expositions solos Sillonner la lumière (2017) à la Maison des arts Desjardins et Densité (2018) au Centre Yvonne L. Bombardier.